MUSEOS DE LA SEDA / SILK MUSEUMS

surprenante quand on sait que les vers à soie sont des êtres fragiles qui ont besoin d’espace et de soin, en particulier de couches saines, régulièrement changées par le délitage, et d’air climatisé en même temps que ventilé 28 . Je n’ai pas trouvé jusqu’ici de document prouvant une telle attribution et ma question aux collègues participant à la conférence et spécialistes de la question n’a pas suscité de réaction dans un sens ni dans un autre. Je laisserai donc la question ouverte pour le moment. EN GUISE DE CONCLUSION Il reste aujourd’hui en France plusieurs musées de la soie, ou accordant une certaine importance à la production de cette matière. Ces structures diffèrent par leurs objectifs, leurs tailles et leurs ancrages locaux, mais presque toutes résultent d’une volonté ancienne de maintenir cette activité ou d’en conserver au moins les traces pour les générations futures. Elles questionnent le caractère particulier de l’élevage des vers à soie souligné par Françoise Clavairolle pour les Cévennes : à la fois une ressource économique directe, ou indirecte par le tourisme, dans une région où la vie était et est toujours difficile, et un catalyseur d’émotions qui soudait une bonne partie de la population et poussa des petits groupes à se rassembler pour faire revivre cette activité et aujourd’hui pour la partager avec un large public. Les élevages de Bombyx mori qui nécessitent tant d’efforts pour être maintenus ne sont pas vains. Ils attirent d’ailleurs de plus en plus de volontaires, même en-dehors des musées dédiés. 28 Voir par exemple Clavairolle, Le magnan et l’arbred’or ,p.156-181. 146

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